Reseña del libro "La Cathédrale Martyre et ses Derniers Historiens (en Francés)"
« Il est juste, il est beau qu’elle soit de ce triomphe et qu’après avoir vu passer à ses pieds tant d’histoire, les sacres, la Pucelle, les rois, Napoléon, elle soit le témoin et le symbole de notre victoire. Il est juste qu’étant depuis quatre ans à la peine, elle soit enfin à la gloire. Sans doute elle n’est plus que le spectre d’elle-même. Mais elle respire ! Mais elle ne sent plus tournoyer autour d’elle le barbare orage des obus ! Que de fois, tandis que la bataille à son ombre faisait rage, que nos soldats luttaient dans ses héroïques faubourgs, nous pensions (parlions-nous d’une chose réelle ou déjà d’un souvenir ? ) à la forme divine qui achevait de s’évanouir, à la relique séculaire qui s’écroulait sous la mitraille et mourait, déchirée et debout, d’une mort de drapeau ? Je ne l’ai vue qu’une fois dans le cours de la guerre, un jour de février de 1917. Qui oublierait ce ton de rose que lui avait donné la flamme, ce vague reflet d’aurore imprégné dans la pierre et qui lui faisait une couleur vivante comme celle de la chair ? Rien n’était plus extraordinaire que le sublime vaisseau de gloire dominant le désastre de la ville écrasée. Tout était calme sur le parvis, mais les batteries lointaines ne se taisaient ni jour ni nuit et la voix du canon résonnait sous les voûtes, faisait tressaillir le silence spacieux de la merveille, l’immense nef solennelle et vide dans son prodigieux veuvage...»